rennes

acigne

Les habitants d'Acigné sont des "Acignolais, Acignolaises"

Acigné (par OGEE - 1778)

sur la rivière de Vilaine, à 2 1ieues à l'Est Nord Est de Rennes, son évêché et sa subdélégation. Cette paroisse compte environ 1900 communiants ; elle a une haute-justice, qui de Vitré ressortit au Présidial de Rennes. M. de Bonamour en est le seigneur. La cure est en la présentation de l'abbé de Saint-Melaine de Rennes. — Le pays produit du froment, du seigle, du blé-noir, beaucoup de fruits dont on fait du cidre, et assez de pacages pour les bestiaux; il y a plusieurs cantons en landes , quelques bois, et une grande quantité d'arbres de futaie. Depuis 1010, que Rivalon, baron de Vitré, sépara de sa baronnie la seigneurie d'Acigné, pour la donner à Renaud, son fils, cette terre a toujours appartenu à des seigneurs de la première distinction de cette province. La postérité de ce Renaud se rendit illustre par mille actions éclatantes , et surtout par un attachement inviolable à ses princes et à sa patrie. — Alain d'Acigné fut un des seigneurs de Bretagne qui prirent les armes contre Richard, roi d'Angleterre, pour le contraindre à rendre la liberté à la duchesse Constance, veuve de Geolfroi II, mort l'an 1186. Ce seigneur fut encore un des premiers à prendre les armes pour venger la mort de l'infortuné Artur de Bretagne, que Jean sans Terre, roi d'Angleterre, poignarda de sa propre main, l'an 1205.-—Le plus illustre de cette famille fut sans contredit Pierre d'Acigné, qui s'acquit tant de gloire dans les armes. Ce jeune seigneur, qui se sentait né pour jouer un rôle brillant, se rendit à la cour de France, et s'attacha à Louis, duc d'Anjou. Ses talents, sa fidélité et son dévoûment lui gagnèrent le cœur de ce prince, qui prit plaisir à le combler de biens et à lui donner les meilleures places de sa maison. Attaché par goût et par reconnaissance à son bienfaiteur, il ne le quitta plus : il l'accompagna dans les guerres qu'il fit aux Anglais, en Guienne, en Poitou, et ailleurs; il y montra tant de courage que son maître s'empressa de l'en récompenser par les distinctions les plus glorieuses : il lui donna l'ordre de chevalerie, et l'emmena avec lui à la conquête du comté de Provence, des royaumes de Naples et de Sicile. Louis périt dans cette expédition, avec une partie de la noblesse qui l'avait accompagné, et Pierre d'Acigné revint en France auprès de Marie de Bretagne, veuve du héros qui l'avait comblé de tant de biens. Cette princesse, qui connaissait le mérile et l'expérience de Pierre, le retint auprès de son fils aîné, Louis II, duc d'Anjou et comte de Provence. Il servit le fils avec la même fidélité qu'il avait servi le père, conserva par son courage et son habileté toutes les conquêtes que Louis Ier avait faites; et lorsque le jeune prince fut dans un âge plus avancé, il lui aida à reconquérir le royaume de Naples, dont
Lancelot, son rival, s'était emparé. Pour prix de tant de services, il fut fait grand sénéchal de Provence ; charge dont il s'acquitta si bien qu'il fut surnommé le chevalier sans peur et sans reproches. Louis lui donna encore les baronnies de Menarques et de Val-Frenetie, et lui vendit, pour une modique somme, la vicomte de Grimaud-Reilland. Pierre d'Acigné , couvert de gloire et comblé des faveurs de la fortune, mourut quelque temps après à Vienne, en Dauphiné, où il fut inhumé dans l'église de Saint-Antoine, avec Hélène d'Anguien, son épouse. Jean d'Acigné, frère de celui dont on vient de parler, ne se rendit pas moins illustre dans les armes : il passa pour un des grands capitaines de son temps, et fut du nombre des 120 chevaliers bretons qui se signalèrent si glorieusement à la bataille de Nicopolis, en Turquie, donnée en 1396. La mémoire de ce seigneur est dans une si grande vénération dans la paroisse d'Acigné , que l'on y conserve encore, dans les archives, sa bannière et son épée, que l'on porte en procession tous les jours des fêtes solennelles. — Jean d'Acigné, petit-fils du précédent, fut chevalier des ordres du roi*, gentilhomme ordinaire de sa chambre, et son lieutenant-général en Bretagne. —Jean d'Acigné, son fils, servit au siège de Milan, en 1521, et combattit à la bataille de Pavie, où François I" fut fait prisonnier, l'an 1524. Il fut inhumé aux Cordeliers à Rennes, dans le tombeau de ses ancêtres, la même année 1524. — François d'Acigné fut tué, sous Charles IX, à la bataille de Moncontour, en Poitou, l'an 1579. — Jean d'Acigné, époux de Jeanne du Plessis, dame de la Burgonquierre [de la Bourgonnïere] ,fut le dernier mâle de cette famille : il ne laissa qu'une fille, nommée Judith d'Acigné, mariée à Charles de Cossé, comte de Brissac, maréchal de France, chevalier des ordres du roi, et son lieutenant-général en Bretagne, en faveur duquel Henri IV érigea la terre d'Acigné en marquisat, en 1609. — Ces seigneurs ont fait des donations considérables au monastère des religieuses de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes, soit par des motifs de piété, soit en considération des personnes de leur famille qui s'y sont retirées en différents temps. La plus singulière fut celle que Raoul d'Acigné fit à ces religieuses en réparation des outrages qu'il leur avait faits : il leur donna les dîmes d'une frairie qui leur appartenait, 2 journaux de terre, avec une maison nommée le Plessis, située dans cette paroisse. — Geoffroy d'Acigné, après une jeunesse souillée de crimes, se retira, pour faire pénitence, au prieuré de Notre-Dame-du-Feu , auquel il donna la plus grande partie de son bien. — Pierre d'Acigné confirma, par un contrat passé l'an 1263, les moines de l'abbaye de Saint-Melaine dans les droits de dîmes des moulins de sa seigneurie, situés sur la Vilaine. — Dans le XIIIe siècle, le défrichement de quelques terres, auparavant incultes, sur le territoire d'Acigné, occasiona entre les moines de Saint-Melaine de Rennes, ceux du monastère de Gastine et prieur d'AIion , une contestation très vive, au sujet de la dîme, que chacun d'eux prétendait lui appartenir. Pour mettre fin à cette contestation, ils convinrent de partager cette dîme par portions égales (1). — L'an 1237, Pierre de Dreux, duc de-Bretagne, et Jean, son fils, remirent, à perpétuité, aux seigneurs d'Acigné, le bail en rachat. — L'an 1239, Alain d'Acigné obtint l'agrément de Jean Gicquel, évêque de Rennes, pour la construction d'une chapelle qu'il fit placer auprès de son château, et qu'il nomma la Motte-d'Acigné ; il lui assigna des revenus pour l'entretien d'un chapelain, et s'en réserva la nomination. Comme l'église paroissiale d'Acigné dépend de l'abbaye de Saint-Melaine, il fut obligé de demander le consentement de son abbé. — Dans le XIII" siècle , les seigneurs d'Acigné possédaient dans le même territoire deux autres maisons nobles, l'une nommée les Forges, et l'autre Bréhon [Brenon].
- Jean Bourgon y possédait le Hail [le Hil] et Grabusson. On y connaissait encore la Rogeray [Rougeraye] et la Havardière. On y voit, depuis ce temps, les maisons nobles de la Gretaye, le pâtis du Moulinet *, les Onglois [Onglées] * et Montellon, avec les chapelles de Louvigné , du Hy [Hil] et des Ecures [Escures] *. Il paraît qu'il existait autrefois un château auprès de cette dernière, puisqu'on y remarque des douves, des fossés et une fuie en ruines.

ACIGNE (Par A. MARTEVILLE - 1845)
/Parocchia de Acigneio, commune formée de la paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. — Lim. : N. Liffré, La Bouexière ; E. Noyal-sur-Vilaine, La Bouexière; S. Cesson, Noyal-sur-Vilaine, Brecé; 0. Thorigné. — Princip. vill. : les Escures, Louvigné, la Bouexellerie, le Hil, Bourgon, Grébusson, le Plessix, les Onglées, le Chénais, Montbélon, Epinais, les Chanelins, la Jarsais, Brayon , la Villeguy, les Mottes. — Moulins à eau de Sévigné, Mon cor, Acigné. — Cette commune est traversée du N. au S. par la rivière de Veuvre , ou Chévré, et limitée au S. par la Vilaine. — Superf. tot. 2932 hect. 68 a. 41 c. , dont les princip. divis. sont : ter. lab. 1609; pr. et pat, 420: bois 270 ; verg. et jard. 55 ; landes et incultes 483 ; prop. bât. 21; prop. non imp. 89; construct. div. 470; moulins à eau 3. Le pàtis du Moulinet n'est pas en Acigné. — La terre d'Escures appartenait, en 1399, à Simon d'Epinay; en 1774, à la famille Tranchant des Tulays. (V. à l'art, Champeaux
-On lisait autrefois sur la porte principale des Onglées : Pax huie, domui, quia sine feutlo. — Jean d'Acigné ne put être que chevalier de l'ordre de Saint-Michel ; car l'ordre du Saint-Esprit, qui, ajouté à celui-ci, donnait la qualification de chevalier des ordres du roi, ne fut créé qu'en 1578. — Géologie : la commune repose sur un schiste argileux. — On parle le français. — Archéol. littér. : Dom Morice, Preuves, t. 2,-col. 805.

Maire : Guy JOUHIER, 60 ans, retraité éducation nationale, (réélue)
Nombre d'habitants : 6064 Acignolais
Adresse mairie : Hotel de Ville BP18 - 35690 ACIGNE
Mail : secretariat.general@ville-acigne.fr
Site www.ville-acigne.fr
Tel : 02 99 04 30 00

Etat-civil et registres paroissiaux :
Série communale : Baptêmes dés 1564 – Mariages dés 1623 – Sépultures dés 1626, puis regroupés en BMS depuis 1669.
Série du Greffe puis des Archives Dptales : BMS 1717 puis à partir de 1737.

Noms de familles les plus courants en France :
MARTIN – BERNARD – DUBOIS – THOMAS – ROBERT – RICHARD – PETIT – DURAND – LEROY – MOREAU.

Noms de familles les plus courants en Bretagne :
LE GALL – LE GOFF – LE ROUX – THOMAS – MARTIN – TANGUY – SIMON - MORVAN – GUILLOUX – HAMON.

Noms de familles les plus courants à Acigné
(extraits des naissances depuis la révolution jusqu'à 1900)

VEILLARD (149)
LOUAPRE (143)
POULAIN (117)
SIMONNEAUX (107)
GERARD (101)
NATU (100)
RIDARD (96)
GEORGES (94)
NICOLA ((94)
NEVEU (93)
JAMOIS (74)
TRUMEL (64)
LALOUYER (59)
PERRUCEL (56)
LERMENIER (55)
SORE (54)
MONNIER (51)


Pour en savoir plus :
Centre généalogique : Association Bretonne de Généalogie et d'Histoire.
http://www.bretagne-genealogie.org
Bases de données consultables sur :
http://www.geneabretagne.org

Association Parchemin.
genealogie-bretagne.com

Cercle Généalogique et d'Histoire de Haute Bretagne.
ouest-genealogie.org (site en construction)

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